SNBC française : une cohérence à trouver entre notre empreinte carbone et l’objectif de neutralité

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a rendu public le 6 décembre 2018 le projet de Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) révisée. Elle dessine le chemin de la transition écologique et solidaire vers la neutralité carbone en 2050. Ce principe de neutralité carbone impose de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que notre territoire peut en absorber via notamment les forêts ou les sols.

La Stratégie Nationale Bas-Carbone constitue l’un des deux volets de la politique climatique française, au côté de l’autre volet qui est le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, spécifiquement dédié à la politique française d’adaptation.

Lien vers le document (projet de décembre 2018) : la SNBC en 150 pages

Le CNTE veut que la SNBC précise un objectif de diminution des transports routiers

Le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) a rendu un avis très argumenté au sujet de cette SNBC.

Le CNTE demande que l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 soit assorti d’un objectif de réduction de l’empreinte carbone de l’économie française prenant en compte les émissions des importations des biens et services consommés en France et d’exportations de biens et services produits en France.

Pour en savoir plus : le lien vers l’avis du SNBC parmi les sources d’inspiration d’Argument climatique

Il est nécessaire de continuer à bien faire la distinction entre l’empreinte carbone d’un territoire et l’objectif de neutralité carbone qu’il se fixe et ces deux approches ne doivent surtout pas brouiller les pistes : une feuille de route solide repose d’abord sur une quantification de l’impact de nos activités actuelles et une stratégie de réduction des émissions de GES.

AC°

La part de l’agro-alimentaire et des transports un peu plus nette

Les évaluations des différentes responsabilités dans l’empreinte carbone de notre alimentation, longtemps focalisées sur la part de l’agriculture (notamment sur les émissions de méthane par les ruminants et les consommations d’énergie liées à la fabrication des engrais), découvrent de nouvelles masses d’émissions et donc de nouveaux enjeux dans la lutte contre le changement climatique. Une publication récente issue du projet CECAM (précisions ci-dessous) fait apparaître plus nettement les responsabilités des industries agro-alimentaires et des transports, qui sont considérables. La synthèse de l’évaluation choisit encore – et il y a sans doute des progrès à faire de ce côté – de comparer sur un même plan et de rassembler dans un même graphique les émissions agricoles et non-agricoles, alors qu’elles ne sont pas de même nature.

Retrouvez le lien vers l'étude CECAM ci-dessous

Pour aller plus loin dans la prise de conscience sur les impacts des industries en amont et en aval de l’agriculture, et des transports qu’elles entraînent, nous manquons encore d’une représentation très claire de leurs parts respectives. Cette étude ne fait pas encore toute la transparence, ce qui montre à quel point cela reste difficile !

AC°

CECAM : Contenu Energétique et Carbone de l’Alimentation des Ménages.

Pour lire le document sur le site de l’IDDRI : voici le lien.